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Monsieur Pangolin...

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Il y a quelques années, j’avais regardé un reportage sur les marchés dans votre pays. Une image était restée dans ma mémoire. Celle de l’un de vos congénères recroquevillé dans une toute petite cage, tremblant de tous ses membres et le regard halluciné de terreur.
Sans doute est-ce la raison pour laquelle je n’arrive pas à vous en vouloir d’avoir, peut-être avec la complicité d’une chauve-souris, transmis ce virus dévastateur à l’espèce humaine (et à elle seule…)

Est-ce le hasard, Dieu ou l’Univers qui vous a guidé vers une assiette, provoquant ainsi cette pandémie mondiale ? J’ai envie de dire peu importe. Vous avez déjà gagné au moins sur trois points : l’interdiction de manger des animaux sauvages dans plusieurs pays, qui évitera tant de souffrances aussi terribles qu’inutiles, la terre qui a repris son souffle (pendant que les humains peinaient à conserver le leur…) et la prise de conscience chez les hommes qu’ils ne sont en aucun cas les maîtres du monde.

Certains disaient que les humains ne seraient plus les mêmes « après ». Il n’en est rien. Ne faudra-t-il pas d’autres alertes graves pour que les humains changent profondément et inventent un nouveau mode de société, vers ce changement de civilisation inéluctable ?

Parce que, Monsieur Pangolin, même si vous avez pris la précaution de ne pas toucher le monde animal, aujourd’hui, ce sont les humains qui s’en chargent. Et le moins que l’on puisse dire c’est que votre Corona ne sert pas les animaux.

Les décisions prises par nos hautes instances ne font aucun cas d’eux, pourvu que les « professeurs » puissent poursuivre leurs expériences sur eux pour tenter de sauver la sacro-sainte espèce humaine.

Pire encore…
Le confinement a été terrible pour certains d’entre eux. Je ne vous parle même pas de ceux qui ont été abandonnés au bord des routes, euthanasiés, pardon, assassinés, jetés par les fenêtres, enterrés vivants ou massacrés en groupe… de peur qu’ils ne transmettent « la » maladie.
Je vous parle de ceux que je voyais passer de ma fenêtre, 5 ou 6 fois par jour, avec des humains tous différents, qui les utilisaient comme des « bons de sortie » et qui, comme cette jeune femme idiote tirait sur la laisse d’un geste rageur sans même se rendre compte que le petit chien, 3 mètres derrière elle, était tout simplement éreinté.
Je vous parle de ceux avec qui je communique, pour cause (dixit l’humain) de grognements agressifs, qui me demandaient quand les humains vont sortir de la maison parce qu’ils n’en peuvent plus des enfants qui les bousculent, des adultes qui leur crient dessus, juste parce qu’ils sont énervés.
Je vous parle de ces (très nombreux) appels de « gardiens » affolés parce que leur chien s’est sauvé… en promenade ! « Il ne quittait jamais le jardin et là, il a échappé à une amie qui le sortait ». Ben oui, un beauceron pas éduqué, s’il veut tirer sur une laisse, il faut soit savoir se transformer en Hulk, soit savoir courir, Madame.
Je vous parle de ces personnes qui m’appellent parce que leur chien s’est fait agresser par un autre dans la rue et qui, au-delà des blessures, est terrorisé dans sa tête.
Je vous parle de ceux qui sont brûlés à la javel ou en coma éthylique pour les désinfecter…
Malheureusement, la liste est loin d’être exhaustive.

Alors voilà, Monsieur Pangolin, cette longue lettre pour vous demander si, parmi vos amis sur la terre, l’un d’entre eux ne disposerait pas d’un autre virus.
Oh, pas contre la bêtise humaine, ce virus-là existe déjà et malheureusement n’aura jamais d’antidote. Non, juste un petit virus qui, celui-ci, n’atteindrait pas les poumons, mais les cœurs. Qui ne les ferait pas s’arrêter de battre, mais qui les ferait grossir, grossir, pour qu’ils puissent enfin y accueillir le respect de la Vie et de tous les êtres vivants.
Merci de ce que vous pourrez faire, Monsieur Pangolin. Votre virus m’inquiète, comme de nombreuses personnes. Comme beaucoup, j’ai souffert, en ville avec mes deux boubous, de ce confinement que j’ai pourtant respecté , pour moi mais aussi pour les autres. Mais si j’avais tellement hâte qu’il se termine, c’est aussi pour tous ces animaux qui subissent l’inconséquence humaine.
Un de vos compagnons, sauvage mais qui n’est pas de votre peuple, m’a « dit » que votre virus disparaîtrait subitement, sans autre forme d’explications. Peut-être est-ce vous qui lui avez soufflé pour tenter de préserver les animaux de l’absurdité humaine ? Mais avez-vous tenu compte de l’égoïsme et/ou de l’inconscience de ces humains qui, en bravant les règles, menacent les autres ? Pas sûr, parce que, dans votre monde animal, le mépris n’existe pas.

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Respect de la Vie

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Ben voilà, 2020 s’est installée et janvier est déjà passé… Aucun de ses 31 jours n’a réussi à me donner la motivation pour présenter des vœux. Ce n’est pourtant pas l’envie qui me manque de vous savoir tous très, très heureux !

Comme beaucoup, pendant des décennies, je me suis précipitée, dès le 1er jour de l’année, pour formuler des centaines de vœux de bonheur, de santé, de solidarité, de paix.

Mais au fil du temps, notre monde est devenu dingue. Aujourd’hui, dans sa folie, il engloutit tellement de choses dans ses tourbillons d’égoïsme, d’hypocrisie, de violence, de discrimination, de cruauté, de médiocrité…

Alors, certes, la tradition est belle. Mais elle est devenue mécanique et, cette année, je me suis demandé si elle avait vraiment encore du sens. Vivre dans le monde des animaux me met quotidiennement face à la réalité de celui des humains, qui court vers sa déchéance. 

Non, non, je ne suis pas devenue défaitiste ! L’Univers sait ce qu’il fait et si les humains ne reprennent pas la barre de leur destinée, il accomplira simplement la sienne.

En fait, j’ai un rêve. Que je voudrais partager avec vous. Je rêve que cette nouvelle décennie fasse battre tous les cœurs du monde plus vite, plus fort, toujours plus fort. Juste pour le respect de la vie, de la Vie sous toutes ses formes. 

Elle est un cadeau et, au nom de l’argent, du pouvoir ou pire encore, du plaisir, nul ne devrait s’arroger le droit de la saccager et de la détruire physiquement ou psychologiquement.

La Saint Valentin qui arrive, au-delà de la jolie fête des amoureux, est aussi celle de l’Amour. Peut-être marquera-t-elle le début de la concrétisation de ce rêve ?! 

Je vous embrasse, vous et vos animaux !

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Allo la terre ?

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Les humains sont quand même incroyables ! Au fur et à mesure que la communication animale se développe, voilà que les choses virent à l’illumination ! Et on lit, on entend que les animaux sont des êtres surnaturels, des êtres de lumière dotés de pouvoirs subliminaux, des êtres prodigieusement supérieurs, venus sur la terre uniquement pour nous accompagner, des êtres spirituellement tellement élevés que nous ne leur arrivons pas à la cheville…

Stop ! S’il est vrai que nous sommes obligés de descendre dans un état de conscience modifié pour percevoir leurs messages, ça répond à une question scientifique de fonctionnement du cerveau et non à un voyage intersidéral ! S’il est vrai qu’un communicant doit être en permanence à la frontière entre deux mondes, le nôtre et le leur, au milieu de cette passerelle dont j’aime tellement l’image, c’est juste pour parvenir à interpréter leurs messages, en rappelant de temps en temps notre mental pour des décodages, parce qu’ils ne pensent, ni ne parlent avec nos mots. S’il est vrai qu’ils captent des choses qui nous sont inconnues, c’est simplement parce que, eux, n’ont rien perdu de ce don de télépathie donné à tout être vivant à la naissance. Et qu’ils en ont fait, entre eux, un langage universel… 

Eux et nous vivons tous… sur la même planète terre ! Avec les mêmes bonheurs et les mêmes soucis. Des galères, eux d’ailleurs en ont plus que nous, puisque nous nous ingénions à leur en créer…

Oui, dans bien des aspects, ils nous sont égaux. Parce qu’eux vont à l’essentiel, guidés par un instinct dont la plupart des humains n’a même pas idée de la puissance, parce qu’ils ont leur logique, différente de la nôtre puisque hors de notre raisonnement intellectuel, mais tellement plus… logique par rapport à la planète et au monde dans lequel nous vivons.

Oui, parfois ils nous sidèrent parce qu’on ne les croyait pas capables d’aller aussi loin, dans le savoir, l’analyse instinctive, la compassion, la solidarité ou tout simplement l’observation ! Oui, ils marchent avec nous sur nos chemins de vie, mais comme le ferait un proche humain qui nous aime, ni plus, ni moins. 

Inutile de se percher dans les étoiles pour comprendre que leur « supériorité » vient de cet amour inconditionnel qui nous fait tant défaut depuis qu’on l’a jeté au fond des oubliettes, ce respect des êtres et des choses dont notre égocentrisme nous prive de plus en plus, cette vision de la vie, naturelle, débarrassée des contraintes que nous avons créées, comme le temps découpé en tranches, le pouvoir ou encore l’argent, qui nous ont appris la jalousie, l’hypocrisie, la cruauté, l’indifférence…

 Ne nous leurrons pas. Nous, humains, sommes une espèce animale comme les autres. Aucune n’est supérieure dans l’absolu, chacune a des capacités différentes. Et, tout comme chez les humains, au sein de chaque espèce animale, il est des Mandela, des Abbé Pierre, des Mère Thérésa, des Dalaï-Lama, des Luther King, des individus plus sages, plus intelligents, plus spirituels aussi.

La meilleure preuve, ce sont les animaux sauvages qui nous la donnent. Je vous parle des vrais, ceux qui vivent en liberté sur « leurs territoires », pas les malheureux et les lobotomisés que nous enfermons dans nos cirques et nos zoos. Ils ne partent pas dans des délires subliminaux pour nous expliquer ce qu’ils pensent de l’humain : une espèce animale… dégénérée !

Arrêtons les illuminations en tous genres ! Non seulement c’est stupide, mais ça décrédibilise totalement la communication animale, sans parler du fait que ça n’aide pas les animaux.

Faut-il que l’homme soit prétentieux pour penser qu’un être vivant d’une autre espèce que la sienne ne puisse être qu’un esclave ou un dieu. A la même hauteur que lui, ce serait crime de lèse-majesté humaine. Au motif qu’ils ne sont « que des animaux, sans émotion ni sentiment », l’humain les réduit en esclavage. Et au motif qu’ils sont souvent aussi aptes que lui à penser et ressentir, il se sent obligé de les qualifier de « prodigieusement supérieurs », au seul prétexte qu’ils ont conservé des capacités que l’homme a perdues, sans pour autant se donner la peine de tenter de les retrouver.

 

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La force et le courage

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Violente sensation de déjà vécu… Mon Chouchou a pris la suite de Mila aux soins intensifs de l’hôpital des animaux…Vous voyez ce qu’est un piquet sur lequel on tape avec une masse pour l’enfoncer dans le sol ? Et ben, le piquet, c’est moi. Et vous savez pourquoi le piquet n’arrive pas à s’enfoncer trop profondément ? C’est parce que le courage des animaux retient la puissance de la masse.

Les miens, les vôtres… tous, et même parfois dans des situations désespérées, font preuve d’une vaillance qui force l’admiration. Ils vont chercher au fond d’eux des ressources morales et physiques là où nous sommes totalement asséchés, peut-être parce que nous avons oublié le chemin qui nous y emmène.

Ils ne se rendent pas compte, diront certains. Qu’ils se détrompent ! Ils ont une connaissance du fonctionnement de leurs corps bien plus poussée que la nôtre. C’est leur instinct de survie qui les guide et ils savent souvent expliquer avec précision là où ça fait mal et comment. Ce n’est pas un hasard si la technique du scanning que je pratique en communication interpelle autant les pros de la santé.

Certes, les animaux n’ont pas, comme nous, le mental qui prend le dessus pour « raisonner » à toute vitesse et faire carburer le cerveau en mode « j’ai une maladie grave, donc déjà un pied dans la tombe ». Ils réagissent, là encore, d’instinct, savent évaluer la gravité, en termes de survie ou de mort. Et dans tous les cas, ils font face.

Ils n’ont pas la même notion de la mort que nous, et, surtout pas nos peurs viscérales de ce vide abyssal. Pour eux, c’est un passage vers un autre monde. En cas de maladie, ils font leurs propres choix. Se battre, et là, ils font preuve d’un courage et d’une détermination dont nous sommes incapables, ou se laisser partir. Des choix dictés parfois par la souffrance, mais aussi par la vie qu’ils mènent sur terre. S’ils sont mal là où ils vivent, s’ils n’ont aucune considération ni relation humaine, s’ils sont malheureux ou maltraités, ils ne feront pas le même choix que s’ils se sentent bien et aimés.

Après, il y a l’inéluctable, la maladie grave, la vieillesse, l’accident… Là aussi, ils savent, ils sentent, si leur heure est proche ou s’ils ont encore un peu de temps.

Depuis que je « parle » avec eux, j’ai en horreur la phrase « Les animaux ont de la chance, au moins nous, humains, pouvons abréger leurs souffrances ». Encore nos sacro-saints pouvoirs remplis de prétention. Ce « geste d’amour », la plupart du temps en est effectivement un et nous demande d’avoir autant de courage qu’eux. Mais parfois, ce peut être une manière « honorable » d’évacuer les scrupules.

Je ne suis évidemment pas contre l’euthanasie mais à force de communiquer avec des animaux malades, blessés, âgés, je suis obligée d’avouer que les humains ont parfois la piqûre facile, y compris, pour certains, pour des convenances personnelles. « De toutes manières, il ne lui restait que peu de temps à vivre... » Et alors, s’il avait envie d’en profiter, lui, et qu’il ne comprenait pas que le fait de « s’oublier » un peu dans la maison à cause de son âge vous dérangeait autant... Attention, je parle bien d’organisation du quotidien et pas de l’argent. C’est une notion que mon esprit rejette. « Les euros ou la vie », je n’y arrive pas, quitte à me mettre dans des situations dramatiques et il en va, dans ce domaine, de la réalité de chacun.

Il n’empêche que je ne compte plus les cas où des gardiens à l’écoute ont arrêté la main du vétérinaire et où les animaux s’en sont sortis. Je ne dis pas surtout pas non plus qu’il faut les laisser souffrir. Je voudrais juste alerter sur le fait qu’ils ont leur libre arbitre et que parfois, nous ne le respectons pas. Je sais combien il est difficile pour nous de faire ce choix pour eux. Parce que je l’ai vécu et parce que de nombreuses personnes m’appellent pour les aider à le faire. Ce sont des communications difficiles, avec la pression et l’angoisse de me tromper. Parce que je suis humaine et que j’ai parfois du mal à admettre qu’un animal refuse qu’on l’aide à partir alors que son corps est une montagne de douleurs.

 Il y a des choses qui nous dépassent, ne pas les comprendre est une chose, les accepter en est une autre mais les respecter est pour moi fondamental.

Juste quelques exemples qui m’ont marquée :

* Ce jeune chat, très malade et qui souffrait beaucoup, qui me montrait une sorte de tissu écossais rouge et vert criard et le faisait se balancer d’avant en arrière, tout en refusant qu’on l’aide à mourir. Je n’ai rien compris, mais ai transmis le message. Un soir, il est parti doucement, blotti dans les bras de sa gardienne, alors qu’elle somnolait en le caressant, sur son rocking-chair, l’ancien plaid de sa grand-mère sur les genoux.

* Cette petite bergère allemande à qui un nodule avait été découvert, bénin et opérable. Elle ne voulait pas qu’on fasse couler son sang, autrement dit, qu’on l’ouvre. L’opération était programmée. Elle est morte d’une hémorragie sur la table d’opération.

* Ce cheval, en colique légère, qui demandait qu’on l’aide… à partir, alors que le pronostic vital était bon. Il est mort la nuit suivante, dans d’atroces douleurs.

* Ce gros chien, chez le vétérinaire pour euthanasie. Sa gardienne m’appelle, en larmes, pour me demander de lui parler une dernière fois. Il montrait une porte et courait. Elle est partie… avec lui ! Ça fait 3 ans et à chaque fois que je le rencontre, je me dis que, nous, humains, ne sommes en fait pas grand chose dans ce vaste univers que nous pensons contrôler…

Un dernier exemple, tout personnel celui-ci. Ma petite Mila, au printemps, en pronostic vital très engagé. Lors de sa 2ehospitalisation, un vétérinaire, avec beaucoup de gentillesse, m’explique qu’ils ne trouvent pas la cause de sa maladie et que, vu le montant exorbitant des frais (je confirme !) il comprendrait que je souhaite la laisser partir. Vu les réactions de Mila en communication depuis le début de sa maladie, je ne me suis même pas risquée à lui poser la question ! Et ce même vétérinaire, 4 mois plus tard « j’ai rarement rencontré un animal avec une telle rage de vivre ». Je confirme encore, elle me le prouve tous les jours !

Bon, pas très drôle mon post du jour. Mais la vie ne l’est pas toujours… et j’avais envie de vous dire tout ça…

Pour l’heure, mes boubous et moi, on va se battre avec et pour Chouchou, lui, qui malgré son grand âge, « dit qu’il n’a pas fini. » Ce n’est pas son heure. Pas le moment, peut être pas l’endroit. Et ça, je le crois, sa présence et son affection depuis plus de 17 ans à mes côtés font partie de mon oxygène.

Et ensuite, on va peut-être hiberner quelques jours dans un igloo, mes animaux et moi, pour terminer cette sale année, loin des violences de la vie et de la maladie. Parce que l’humaine que je suis n’a ni la force ni le courage des animaux et que partager les souffrances des miens et de tous les vôtres au quotidien, a été un peu lourd à porter dans des périodes difficiles à titre personnel.

2019 sera une autre année ! Et la bonne nouvelle est qu’après des semaines de fortes douleurs, la dernière phase de rééducation du genou est engagée. En avant sur les routes pour revenir vous voir !

Très belle fin d’année à tous et plein de courage à ceux pour qui elle n’aura pas été des plus clémentes. Les beaux jours sont devant. 

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Libre arbitre !

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Libre arbitre !

Non non, je ne viens pas vous parler d’arbitre de foot ! Mais bien de cette liberté d’action et de pensée que nous revendiquons avec force pour nous, humains, mais pas vraiment pour nos animaux...
Alors, imaginez… vous êtes avec des amis, en train de bavarder autour d’un café. Dehors, il tombe des trombes d’eau. Et soudain, un de vos copains se lève d’un bond : « allez, on va s’ faire un footing ! » Heu… « Ca va pas, t’as vu l’ temps ? » « Non, mais, tu pètes un câble ! » « Vas y, vas y, on te regarde par la fenêtre » ! Et tout le monde de se marrer. 
Même groupe d’amis, mêmes circonstances mais la pluie a redoublé. Et votre pote dit : « Ooooh, un gamin est tombé de son vélo sur le petit chemin en bas de la maison et il ne se relève pas ». Vous, vous allez tous vous lever, la plupart vont sortir, peut-être même sans prendre le temps d’attraper un parapluie.
Ben voyez-vous, les animaux ne sont pas plus « bêtes » que nous !!! Et c’est pure prétention humaine que de penser pouvoir leur imposer un changement de comportement sans leur donner une « raison valable ».
* Ce cavalier raide en colère qui m’appelle : « Dites à cet ahuri d’arrêter de se mettre debout, sinon... » Sinon quoi ? Ah oui, le petit bâton qui fait mal… 
* Cette dame, énervée : « Dites tout de suite à mon chat d’arrêter de faire pipi sur le lit, je lui mets le nez dedans à chaque fois, mais rien n’y fait ». Le nez dedans ? Aaah bon...
* Cette autre dame « Mon cheval n’est plus du tout coopératif en concours, je sais que quelqu’un communique avec lui pour lui demander de mal faire son travail ». Ahhh, trop trop fort, ce quelqu’un !!! 
* Ou encore ce monsieur « Mon chien s’est mis subitement à nous mordre les mains, aucune baffe ne fait effet... » Ahhh, des baffes ?!
Bien sûr, à coups de cravache, de paires de claques et de brimades, l’animal risque fort de céder, par crainte. Mais ça ne solutionnera en rien son problème, créera un vrai traumatisme que le propriétaire reprendra un jour comme un boomerang dans la figure (pour rester polie !), avec le risque d’une violence inouïe. Et là, on dira, il est archi-rétif, il est devenu méchant, il ne comprend rien » et vite, vite, il faut se débarrasser de lui, par n’importe quel moyen, y compris le pire... 
Les animaux, comme nous, ont leur libre arbitre. Quand ils ont décidé quelque chose ou quand ils veulent exprimer un mal-être, on ne peut pas exiger d’eux qu’ils cessent séance tenante le comportement qui nous dérange ou leur demander de le modifier juste pour embêter leur gardien ! 
Avant de vous ruer dans l’accusation ou la punition, laissez-leur au moins le bénéfice du doute en tentant de comprendre le pourquoi du comment. D’autant qu’un animal qui fait une vraie bêtise comprendra parfaitement qu’on le gronde. Si ce n’est pas volontaire, il perdra à chaque punition un peu plus de sa confiance en l’humain. 
Depuis le temps que je « parle » avec les animaux, je n’en ai pas rencontré un seul qui adoptait volontairement des attitudes « contrariantes » face à son gardien, pour le seul plaisir de lui pourrir la vie. Il y a d’ailleurs une explication : les animaux n’ont pas notre raisonnement intellectuel, ils ont certes, une analyse, très fine, mais elle est instinctive. Or, pour emm... le monde, il faut raisonner, ne serait-ce que pour réfléchir à la manière de le faire au mieux ! Inutile de vous dire que le discours « Mets lui un bon coup de cravache sur le cul, il se fout de toi » me sort par les oreilles ! 

Revenons à l’exemple de nos 4 loulous : 
* A peine connectée à lui, le cheval m’envoie une effroyable douleur dentaire. Dentiste, soins... 5 jours après, il cessait de se prendre pour le Tornado de Zorro. 
* Le petit chat : « faire là – eux voir », avec un sentiment de tristesse, donc il savait que ça ne plairait pas à ses maîtres mais instinctivement, il le faisait dans un endroit où il était sûr que ça ne passerait pas inaperçu. Bien vu pour le lit, passage obligé des humains ! En fait, il était terrorisé par le bruit du chantier d’à côté, que ses gardiens n’entendaient pas, étant au travail toute la journée. Le rassurer, encore et encore, en communication et en vrai, s’organiser pour rentrer déjeuner à la maison pour couper ses journées (le premier qui me redit que les animaux n’ont pas la notion du temps, je ne lui adresse plus la parole ! Pas les mêmes repères que les nôtres, mais ils l’ont bel et bien). Le petit chat a cessé de faire pipi dans le lit bien avant l’arrêt définitif des engins de chantier.
* Inutile de m’attarder sur le cheval qui a subitement décidé de ne plus être généreux en concours ! Si ça se passe mal, il faut chercher ailleurs que chez un soi-disant gourou de la communication ! Imaginez seulement que ce soit possible, tous les chevaux que je suis en compétition seraient champions du monde, il me suffirait de communiquer avec les autres pour leur demander poliment d’aller à la faute !!! Je mets d’ailleurs au défi tous les communicants de la planète d’exiger de mes chiens qu’ils me mordent ! 
* Quant au chien justement : « enfermé – plus voir (images de soleil, d’herbe et d’eau) – aller – aller ». Visiblement il ne sortait plus et voulait juste traîner ses gardiens dehors. Confirmation auprès des maîtres. Temporairement surchargés de travail, ils ne le sortaient que pour faire ses besoins, en laisse, autour du pâté de maison. Le monsieur s’est moqué, la dame a décidé de jouer le jeu. 20 mn de balade le long du canal tous les jours. Il a définitivement cessé de s’affuter les dents sur les mains dès le 3e jour.

Certes, ces exemples sont des cas « simples » pour moi, facilement interprétables et surtout solutionnables. Il arrive qu’un traumatisme ait été d’une violence extrême ou soit resté ancré dans l’instinct profond de l’animal au point qu’un simple déclencheur le fasse ressurgir. Dans ces cas là, il faut beaucoup de temps et parfois même, on n’y arrive pas...
Mais il n’est nul besoin d’avoir recours à la brutalité, verbale ou physique, quand quelque chose ne va pas. Pas plus que leur promettre des choses invraisemblables, comme « Pis-ce-que-c’est ça, t’es puni, pas de promenade » (Comme s’il allait faire la relation !) ou encore (ça, je l‘ai entendu d’une communicante, si, si !) : « je lui ai dit que s’il faisait encore tomber des barres, il n’aurait ni plaque, ni flot »… Comme si le cheval savait ce que c’était que ce truc qu’on lui colle près de l’oreille et qui l’énerve parce que les rubans volent au vent ! Comprendre pourquoi les barres tombent, c’est peut être plus judicieux, non ?
Observer et chercher à comprendre, c’est pourtant pas sorcier, notre cerveau humain le fait dans quasiment toutes les situations de notre vie quotidienne. J’en entends certains : « Ouiiiii, mais c’est pas pareil, eux, ce sont des animaux… » Et alors, vous croyez vraiment qu’ils sont plus stupides que nous ?! 
Même que parfois, ça leur serait difficile, à en juger par certains de nos comportements !!!

 

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Le mieux, ennemi du bien ?

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Enfin la lumière au bout de ce tunnel chaotique de 8 mois, jalonné de soucis persos et de problèmes de santé ! On dit que le ciel nous envoie uniquement les épreuves que nous sommes en mesure d’affronter, mais je me suis quand même demandé s’il ne me prenait pas pour Hulk !

Et c’est de santé que j’ai envie de vous parler aujourd’hui. Pas la mienne, elle n’intéresse personne et en plus, elle est sur la pente ascendante. Non, celle de nos compagnons animaux.

À la lumière de ce que je viens de vivre, je me pose des questions. J’ai suivi scrupuleusement les avis et directives des médecins, parce que j’ai confiance en la médecine, même si de temps en temps, cette sensation bizarre qu’elle naviguait à vue n’était pas très rassurante... Et, dans mon impatience à aller mieux, je me suis aussi tournée vers les médecines douces, homéo, phyto and co, parallèles, les soins en tous genres, énergétiques, magnétismes... Bref, j’ai fait quasiment un tour complet des possibilités.

Certaines m’ont vraiment aidée, d’autres n’ont soulagé que mon porte-monnaie et pour d’autres enfin, le remède a été pire que le mal. Un exemple, j’ai déclaré une violente allergie à la spiruline !

Et pendant ces mois, je pensais à ces gardiens soucieux du bien-être total de leurs animaux, qui garnissent leur pharmacie véto et autres caisses de pansage avec de multiples petites gélules et potions magiques. Et je repensais aussi à ces troubles que les animaux m’expliquent, dont je suis sûre des ressentis, et que pourtant rien ne vient justifier au niveau de leur vie ou d’examens vétérinaires.

Attention, ne vous méprenez pas, je ne parle pas des traitements, qu’elle qu’en soit la nature, chimique ou naturelle, prescrits par des professionnels, qui correspondent à un vrai problème de santé de l’animal. Là-dessus, je me garderai bien, vu mon ignorance, de porter le moindre avis !

Non, je parle de tous ces petits « compléments » censés leur donner un bien-être supplémentaire, d’autant plus faciles à trouver que le marché est juteux et qu’ils envahissent le net, les rayons des magasins bio, les selleries et autres. Un p’tit booster par-ci, quelques oligo-éléments par-là, un drainage...  « Ça ne peut pas faire de mal, c’est 100 % naturel » dit la pub. Ben moi, que ce soit tout nature et que ça ne leur fasse que du bien, j’en suis plus si sûre... Ce n’est pas parce que ce sont des plantes que c’est inoffensif, pas non plus parce que ce sont des oligos qu’il ne peut pas y avoir surdoses ou allergies.

Les animaux ont cette extraordinaire faculté instinctive, (contrairement à nous !), de savoir ce qui dysfonctionne dans leur corps et peuvent donner des indications précises sur la localisation. Mes communications « scanning » me bluffent tous les jours et les pros de la santé aussi ! Pour autant, nos compagnons n’ont pas la possibilité de dire stop à un traitement ou, comme moi, de jeter à la poubelle les petites capsules vertes de spiruline...

Aujourd’hui, je m’interroge... À vouloir trop en faire pour leur confort physique ou moral, à pratiquer une sorte d’auto-médication à leur place sans savoir vraiment ce qui se passe dans leurs corps, sommes-nous vraiment sûrs que ce mieux que l’on veut pour eux n’est pas parfois l’ennemi de leur bien-être ???

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Centres du monde !

D’habitude, je viens vous raconter la vie des animaux. Aujourd’hui, c’est de celle des humains dont j’ai envie de parler. Parce que, vous le saviez, vous, qu’il existait des dizaines de « centres du monde » ? Et ben SI !

* Y’a celui qui téléphone à 2h1/2 du mat : « mon cheval est en colique, demandez-lui de suite s’il a vraiment mal pour savoir si je dois l’emmener en clinique ou pas » ?!! Celui qui appelle à 5h (toujours du mat) pour... prendre un rendez-vous : « Mais Madame, il est un peu tôt non ? Oui, mais moi, c’est l’heure à laquelle je me lève » Ah..., bon, ben, j’ai rien dit ! Ne pas décrocher ? Oui, mais non, moi j’ai une famille qui vit loin, et à ces heures-là, je me rue sur le téléphone sans regarder qui appelle.

* Celui qui envoie un sms avec une photo pour une consultation et qui, une heure après, s’indigne de ne pas avoir de compte rendu. Heeeuuu, des textos, j’en ai une moyenne de 70 par jour, alors, excusez-moi... Mes demandes répétées de les réserver aux urgences et d’envoyer plutôt un mail restent vaines, alors je n’arrive pas à répondre à tous. En plus, je ne décroche pas mon téléphone pour parler avec les animaux en 3 mn comme les humains !

* Celui qui me contacte pour une vraie urgence. Là, je m’arrête sur le bas-côté d’une route, une aire d’autoroute ou je lâche ce que je suis en train de faire. « Ça y est, le cheval est calme, vous pouvez lui enlever les 3 tours de barbelés autour de son antérieur sans qu’il ne se débatte ? Oui ? Parfait ». Le merci, je m’asseois dessus, le paiement aussi d’ailleurs.

* Celui qui tempête parce que j’ai 5 mn de retard pour une communication par téléphone et avec qui je n’arrive pas à raccrocher 2h 1/2 plus tard parce qu’il veut encore savoir si le petit chat préfère le coussin marron ou vert, se moquant totalement de celui qui attend mon appel après lui...

* Celui qui crie à l’arnaque parce que l’animal ne veut pas parler et qu’il me faut parfois 5 à 7 communications étalées sur plusieurs jours (pour le prix d’une, évidemment) pour comprendre son traumatisme ou la douleur dont le vétérinaire n’a pas trouvé la cause.

* Celui qui, après un de mes stages de formation, m’envoie un message incendiaire parce que je n’ai pas pu me rendre disponible pour la validation d’un exercice... Dans la même série, celui qui me reproche de ne pas lui tenir la main à chaque pas sur ce chemin de l’apprentissage, certes difficile, mais très personnel. Ou encore celui qui, sûr de lui, se déclare communicant pro le lendemain d’un niveau 1 ! Et que dire de celui qui me demande des tonnes de validations jusqu’à ce que je me rende compte qu’il fait passer ainsi tous les animaux de ses amis, sans pour autant travailler, lui !!!

* Celui qui s’estime supérieur, donc forcément son animal vaut 1000 fois mieux que tous les autres réunis, et je dois lui parler im-mé-dia-te-ment sous peine de crime de lèse-majesté et de messages limite insultants.

* Celui qui s’énerve : « M’enfin, c’est pourtant pas difficile pour vous de dire à c’ connard qu’il doit arrêter de se mettre debout ». Le connard, c’est son cheval, vous l’aurez compris. Quoiqu’on pourrait douter...

* Celui qui m’appelle parce que son petit chien s’est perdu ou a fugué et avec qui je passe des heures et souvent des moitiés de nuits. (Pas certaine de pouvoir les localiser, je tente toujours en priorité de les faire rentrer avant de les pister et je l’explique aux gens). Le lendemain matin : « Il est revenu, pas la peine de faire la communication ». Ah... Bon... Ben, au revoir !

* Celui qui demande d’un ton péremptoire le remboursement parce que comme je ne lui pas expliqué ce que l’animal m’avait dit quand je l’ai prévenu de son absence, ça veut dire que je ne l’ai pas fait. Or ça, je n’oublie jamais ! Je les note sur un petit carnet agenda que je consulte tous les soirs. Je sais combien c’est important et, aussi..., ça me fait moins d’animaux à rechercher parce qu’ils ont fugué, inquiets de ne plus voir leurs maîtres ou pire, ça évite des coliques de stress chez les chevaux, des cystites chez les chats etc... Bon, ben les voilà, vos 20 €...  Et bonnes vacances surtout !

* Celui avec qui je passe 2h pour expliquer que le cheval a vraiment très mal et qu’il faut faire intervenir rapidement un ostéo pour remettre cette vertèbre déplacée. « Ok, d’accord, donc, je peux aller en concours ce week-end. ». Heuuu, c’est-à-dire... on est un peu jeudi, quoi...

* Celui qui envoie un sms pour une raison non urgente et qui harcèle avec ces « ?????? » genre « mais qu’est ce que tu fous », qui me sortent par les yeux....

* Celui à qui j’explique que je ne peux temporairement pas me déplacer pour un problème de santé : « Vous n’êtes pas professionnelle alors ». Ben non, sûrement, et j’ai la Sécu aussi, qui me verse un salaire quand je ne travaille pas, je suppose ?!!

J’en écrirais un livre sur tous ces centres du monde. Mais en fait, ce serait juste un livre sur le Monde, sur cette société dans laquelle nous vivons, nous, humains, cette société que nous avons construite, faite d’indifférence, d’impatience, d’intolérance, de jalousie et parfois, il faut le dire, de méchanceté.

Et à côté de ces centres du monde, il y a les autres... Modestes, discrets, gentils, qui me font mal au cœur quand ils s’excusent presque d’envoyer un mail pour me rappeler que je suis en retard…

* Ceux qui patientent au-delà du normal pour leurs consultations sur photos.

* Ceux qui attendent sans s’énerver un de mes déplacements : « avant, on ne connaissait pas la communication animale, donc, on vous attend ».

* Ceux qui font leur chemin d’apprentissage en cherchant les validations auprès des animaux de leurs amis en me demandant juste de temps en temps une précision et qui, à l’occasion d’une rencontre sur le terrain, me scotchent par la justesse de leurs ressentis, preuve indéniable de leur travail.

* Ceux qui m’envoient de petits messages hyper gentils dès que la situation de leur animal s’améliore.

* Ceux qui ne pensent qu’au bien-être de leur animal mais acceptent que cette petite jument enlisée et au summum de l’angoisse ou que ce vieux chien en fin de vie et tout en douleur passent avant leur petit chat qui fait pipi partout depuis des mois.

* Ceux qui, en concours ont un vrai souci inhabituel avec leur cheval, à qui je dis que je vais regarder dans la journée et qui attendent, sans envoyer 25 000 sms « ????? », genre t’es partie te promener ?  

* Ceux qui me font des yeux tout ronds d’étonnement quand je leur réponds « rien, c’est cadeau » quand il s’agit de règlement, alors que certains « oublient » consciencieusement de payer et que tant d’autres ne se posent même pas la question, genre « Ah, mais c’est un travail ? » Ben non, c’est vrai, j’ suis conne, mes boubous chiens, chat et moi on mange pas, on dort à la belle étoile, on s’ déplace à pied et en plus, l’Urssaf et le Rsi sont nos meilleurs potes !

Et en fait, encerclée que je suis par tous les centres du monde, ce sont les gentils, les respectueux, les généreux, les altruistes qui en pâtissent et leurs animaux par la même occasion.

Mais c’est ainsi que tourne notre monde.

Je vais m’arrêter un peu, à partir du 21 août (sauf formations prévues). D’abord pour absorber mon retard et appeler tous ceux qui patientent sans rien dire, ensuite parce que j’ai besoin de « décrocher » dans ma tête. Enfin, parce que j’ai décidé de travailler à la manière de me recentrer sur mon petit monde à moi pour donner la priorité à ceux que je laisse attendre pour céder au harcèlement des uns ou aux caprices des autres.

Remettre mon église au centre de mon village, en quelque sorte... en apprenant à dire « non ». Mea culpa !

Pardon pour ce (long) billet d’humeur, mais ça fait du bien de dire les choses, d’autant que certaines font parfois des bleus à l’âme au quotidien.

Pour terminer sur une note moins... râleuse (je m’y mets aussi, viiite les vacances !!!), je vais mettre ces quelques jours à profit pour créer des ateliers de pratique (personnalisés sur internet et non des forums), de manière à permettre à mes stagiaires de faire des communications accompagnées !

Belle fin d’été ! Et plein de bises à tous vos animaux !

 

 

 

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Ouïe !!!

Envie de vous parler des ressentis physiques en communication animale. Sans doute parce que je me suis vraiment fait plaisir avec mes stagiaires de ma dernière formation « Scanning » !

Dans la technique que j’utilise pour communiquer, les animaux transmettent leurs messages de différentes manières. Celle qui leur permet d’exprimer leurs douleurs est l’une des plus surprenantes.

Ils peuvent « montrer » par télépathie, on a alors des images de l’endroit qui fait mal. Mais aussi parfois envoyer leurs douleurs dans notre propre corps. J’ai la chance - heu..., enfin au 6e animal, parfois, c’est un peu lourd ! - de réceptionner ainsi sur moi. J’ai beaucoup, beaucoup travaillé ces perceptions, par une technique que l’on appelle le « scanning ». Tous les communicants n’ont pas ces ressentis, mais mes stagiaires qui en font l’expérience peuvent témoigner combien ce peut être impressionnant !

On ressent ainsi la localisation de la douleur, parfois avec une précision qui déstabilise les pros de la santé, sa nature (ça brûle, ça tire, ça pique...) et son intensité.

Comme je n’ai absolument aucune compétence ni en science vétérinaire, ni en ostéopathie, mes comptes rendus sont parfois... étranges ! « Il a comme un scoubidou à la pointe de l’épaule gauche », « Des petites bêtes croquent dans ses articulations », « Ce petit os rentre et sort dans sa tête », « Je sens mon crâne qui penche fort à droite et j’ai mal à la tête », « Il a une sorte de tuyau décalé dans la gorge »... Je vous laisse imaginer la tête des propriétaires et toute la détresse dans leur regard « mais elle est dingue, comment je vais expliquer ça à mon véto ou à mon ostéo ? » !!!  

Accepter de ne pas comprendre est difficile pour nous, humains. Mais quand je m’en tiens à mes seuls ressentis, ceux qui sont en mesure de les comprendre y parviennent sans difficulté ! Ce n’est pas un hasard si des pros de la santé animale font appel à moi.

Avec l’expérience et parce que (‘tit clin d’œil à mes stagiaires !), je cherche en permanence les validations, certains ressentis qui m’ont été expliqués par les pros se recoupent, se retrouvent. Je peux alors tenter de donner, certes pas un diagnostic, mais des pistes de recherche.

Vous vous demandez comment tout ça est possible ??? Moi aussi !!! Ce que je crois, c’est que les animaux ont une conscience du fonctionnement de leur corps bien supérieure à la nôtre. Quand moi je dis à mon médecin « j’ai mal au ventre », un cheval est capable d’orienter vers un coude précis de son intestin. Pour eux, depuis la nuit des temps, c’est une question de survie. En pleine liberté, un cheval en début de colique ne mangera pas n’importe quelle herbe... Et cet instinct, profondément ancré en eux et que l’on ressent si fort chez les animaux sauvages, résiste à toute forme de domestication.

Je vous raconte tout ça, derrière mon écran, mais avec la jambe gauche surélevée pour tenter de dissuader mon genou de jouer à Bibendum, version gonflée... Parce que je n’en reste pas moins une idiote d’humaine et qu’une grosse erreur m’a valu, il y a plus d’un mois, une réaction violente (et… légitime !) d’un poney. Ben vouiiii, je ressentais très fort la douleur sur l’une de ses vertèbres. Je suis restée appuyée contre son flanc et j’ai mis l’index là où ça fait mal pour montrer l’endroit à sa propriétaire. M’enfin... si vous me dites que vous avez hyper mal à l’épaule et que je vous secoue comme un prunier en disant « c’est bien là que vous avez mal, hein ? », vous faites quoi, vous ? Y sont pas plus bêtes que nous !!!

Ma malchance, c’est que ce petit bout de cheval haut comme trois pommes savait viser juste avec son mini pied ! Et que depuis plusieurs semaines, j’ai mal et je peine vraiment à me déplacer. J’en profite d’ailleurs pour remercier de leur compréhension les gardiens qui ont accepté de décaler leurs rendez-vous ou de communiquer à distance, le temps que la « science médicale » parvienne à me remettre sur mes deux jambes !

 

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Vive 2017 !

Ca y est, 2016 a (enfin) quitté la scène… A nous 2017 !!! 
Je vous souhaite une année pleine de projets et de belles énergies, remplie de ces mille et une petites joies quotidiennes qui, réunies, s’appellent le Bonheur. 
Un Himalaya de bises à tous vos animaux ! 
Et des rêves pour que l’Homme retrouve le chemin de la tolérance, de la paix et du respect, pour l'humanité mais aussi pour tous les animaux du monde.

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Naturellement connectés !

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Naturellement connectés !

Et pendant que les mamans bavardent autour d'un café..., les enfant papotent avec les animaux ! Je prends un plaisir fou à former les adultes, mais les enfants et les ados, c'est du bonheur à l'état pur ! Ils se connectent tellement facilement ! 

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Pigeon messager

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Pigeon messager

Envie de vous faire partager un de ces moments de communication où l’on croit rêver et où il faut secouer son mental pour être certaine que ce n’est pas lui qui nous joue des tours.

J’étais dans le box d’une petite jument, qui me racontait ses malheurs de jeunesse. Un pigeon était perché sur la poutre, juste au-dessus. Difficile de ne pas le remarquer, on entendait que lui dans l’écurie !

Et voilà-t’y pas que ce petit bavard décide de s’incruster dans la communication ! Ce que m’expliquait la juju était un peu compliqué à décrypter et je n’avais certes pas besoin de ressentis et perceptions complémentaires pour brouiller le décodage !

Je demande donc à Moooosieur gentiment mais fermement de me laisser un moment avec elle, en lui disant que je reviendrai le voir plus tard. « Non ». Pourquoi ? « Amie de moi ». OKkkkkk !

Je demande alors à la jument d’intervenir auprès de lui pour que je puisse mieux la comprendre. « Non ». Pourquoi ? « Ami de moi ». Bon… c’est pas gagné !

Me voilà partie dans une discussion alternée avec le pigeon et la jument. Lui : « Viens voir elle – Manger avec elle – Vais voir ami » (image d’un autre cheval). Elle : « Triste — Peux plus voir ami » (image du même cheval) – Lui : « Humain chasser moi — Moi revenir toujours ».

A ce stade de la communication, je déconnecte, en me disant que j’avais peut-être repris un peu trop tôt et que mon mental s’en donnait à cœur joie pour me déconcentrer ou me percher sur la cime des sapins !!! Mais je décide quand même d’expliquer la situation à la gardienne de la jument et au responsable de l’écurie. Tout en me disant que je ne reviendrai sans doute jamais dans cet endroit sympa et que peut-être, ils allaient appeler direct l’asile de fou.

Tous les deux se regardent, l’air hébété, puis explosent de rire. Ça y est, c’en est fini de moi…

Et ben non !!! La gardienne est arrivée dans cette écurie il y a quelques mois, avec une amie. Leurs deux chevaux se connaissent bien, s’adorent, vont ensemble au paddock, s’appellent quand l’un part et que l’autre reste… Or, là, la cloison du box ne leur permettait plus de se voir et de se faire des bisous ! Le pigeon faisait effectivement des allers-retours, tantôt vers l’un, tantôt vers l’autre.

La jeune femme m’a confirmé que le pigeon picorait toujours les graines de la paille dans le box de sa jument et le responsable de l’écurie qu’il tentait effectivement de le faire partir par tous les moyens pour éviter les fientes dans la mangeoire…

J’aurais pu proposer d’essayer de demander au pigeon de s’en aller… Pas certaine du tout de trouver le bon argument, les siens étaient trop solides ! Et puis, j’ai pas eu le cœur de casser cette belle histoire !!!

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A Margaux, à Elisa

C’est une histoire d’amour que je viens vous raconter. Plus exactement sur le pouvoir de l’amour...

Il y a longtemps déjà, une dame m’a demandé une communication avec une jument, dont sa fille était tombée amoureuse. Elle était dans ses pensées jours et nuits. La maman hésitait à l’acheter..., la jument jetait tout le monde par terre, y compris des cavaliers pros.

Je me suis trouvée face à une jument hystérique. D’une violence inouïe dans sa manière de s’exprimer. Les bribes de son passé que je suis parvenue à comprendre étaient terribles... Je sentais que cette méchanceté n’était pas innée chez elle et que peut-être, avec beaucoup de compréhension et d’affection... mais au prix de combien de soucis et de chutes. Ce n’est pas mon rôle et encore moins mon métier que de donner un conseil d’achat. Mais j’avais sympathisé avec cette dame, à l’occasion d’une communication avec un autre cheval, et sa fille, bien que douée, était toute jeune... J’ai expliqué dans le détail mes ressentis et aussi mes craintes. L’achat ne s’est pas fait...

Cette petite jument m’a hantée pendant longtemps. De quel droit m’étais-je permis de la juger et, en quelque sorte, lui refuser une seconde chance ? J’ai communiqué avec elle jusqu’au jour où je n’ai plus eu aucune perception. Elle ne voulait plus.

Des mois plus tard, j’arrive dans une écurie en Haute-Savoie, avec comme d’habitude, uniquement le prénom de la cavalière qui m’avait contactée au nom des autres, donc sans savoir avec quels animaux et gardiens je venais tchatcher ! Déjà fort tard dans la soirée, je me dirige vers le manège ou m’attend la dernière cavalière et son cheval. Ils viennent à ma rencontre, lui collé à l’épaule de la cavalière, sans longe ni licol. Je plonge alors mon regard dans le sien, et là... Mon sourire s’est figé et j’ai senti mes yeux qui s’écarquillaient. « Je crois que vous vous connaissez déjà », me dit la cavalière. C’était la petite jument...

Ma communication avec elle fait partie de celles que je n’oublierai jamais. Tellement de tendresse, de bonheur, de sérénité... Ce que m’a raconté la jument ? « Elle prendre moi sans me voir - Venir me chercher sans monter sur mon dos – Sur son chemin de vie ». Et une suite d’images pour moi totalement invraisemblables. Du saut d’obstacles avec juste une cordelette sur l’encolure, des balades en extérieur, des jeux en liberté, elle allongée de tout son long sur le sable à côté de sa cavalière dans la même position...

En fait, la jeune femme a craqué sur elle en voyant sa photo sur... une annonce ! Elle l’a achetée sans l’essayer. Certes, les débuts n’ont pas été tout faciles. Mais l’affection et la complicité d’aujourd’hui... La première jeune fille avait suivi la jument et pris contact avec sa nouvelle propriétaire. Elle est venue la voir, l’a montée et toutes les deux correspondent toujours.

J’ai terminé à minuit et demi ce soir-là. La jument était en box dans un autre bâtiment de l’écurie, accessible par un chemin assez long... J’ai proposé à la jeune femme de l’accompagner pour l’éclairer. Elle a ri encore, a approché la jument d’un muret, est montée sur son dos, à cru et, en licol, elles sont parties dans la nuit. J’ai attendu un peu, pour être sûre qu’elles arrivaient à bon port. Quand je les ai rejointes, elles étaient devant la deuxième écurie. La cavalière m’a fait un petit signe de la main, la jument a tourné la tête vers moi et a plongé ses yeux remplis de bonheur dans les miens.

J’ai fait 500m, je me suis garée et j’ai pleuré...

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A toutes les « Zézette »… !

Ben voui, c’est Zézette la lapine qui m’a donné envie de vous écrire ! Zézette… trop jolie mais un peu ronchonne, pas câline, n’aime pas les caresses, déteste qu’on la porte, ne daigne même pas se retourner quand on l’appelle. Mais qu’est ce qu’elle a, Zézette ? Des douleurs ? Un traumatisme ? Des problèmes d’environnement, de maison, de nourriture ? Rien de tout ça ! Comme d’autres animaux, Zézette n’aimait tout simplement pas… son nom ! Je vous vois, en train de vous esclaffer derrière vos écrans ! Pas gentil de vous moquer de Zézette ! Mais, surtout vous avez tort de rigoler ! Parce que les animaux ne sont pas si « bêtes »…

Bon, on est d’accord et je ne cesserai de le répéter, ils ne me parlent pas en mots ! Sinon, au pire, je serais déjà dans un asile, au mieux, à quoi ça servirait que je m’épuise en concentration et que je me décarcasse à m’en griller les neurones pour décoder ! Non, ils me « parlent » en envoyant des ressentis, des émotions, des images, des sons… qu’il faut interpréter.

Même si certains de nos mots leur sont familiers, nos animaux domestiques ne connaissent pas l’étendue du vocabulaire humain ! D’ailleurs, vous qui vous marrez, je vous signale que vous ne connaissez pas non plus le leur, hein !!! A moins que vous ne sachiez miauler d’une certaine manière devant votre assiette vide, hennir doucement pour dire bonjour ou aboyer rageusement quand vous êtes en colère… (Quoique… Ouh là là, je m’égare !)

Ils ne connaissent donc pas la définition de nos mots, mais ils en captent la connotation, c’est-à-dire l’intention que l’on donne à chacun d’eux quand on parle « humain ». Je m’explique. Nos mots ont tous une « dénotation », qui est la définition décrite dans le dictionnaire. Mais en paroles ou en pensées, on leur donne une « connotation ». Le mot « rouge », par exemple, est défini comme une couleur. Mais on l’utilise pour la colère, le sang ou l’interdiction. C’est aussi l’idée de la voiture et de la bagnole. Même dénotation/définition, connotation différente. Ou encore du policier et du flic… Ça y est, je m’égare encore... Mais là, vous me suivez, je suis sûre !

Alors, vous l’aurez compris, Zézette n’aimait pas son nom parce qu’elle captait sa connotation… moqueuse ! Et heureusement qu’elle ne comprenait pas sa définition ! Ah, vous la connaissez pas non plus ? Là, je vous laisse ouvrir le dico !!!

J’ai fait plein d’expériences (gentilles !) sur le sujet en communiquant avec les animaux. Pour mieux les comprendre et aussi parce que, - héritage de mon autre métier -, j’adore la sémantique. C’est impressionnant. Et plus encore quand on sait que Zézette, comme ses copains de toutes espèces, (sauf la nôtre, comme c’est bizarre…) capte les intentions puissance 200 000 grâce à son instinct.

J’en entends encore hurler de rire en se tapant sur les cuisses : « t’avais qu’à lui demander comment elle veut s’appeler, la Zézette ! » ! Ok, ok, Zézette n’allait pas me dire « je veux m’appeler Anémone de la forêt verte » ! Mais en lui envoyant les sons de nos voyelles en communication, elle a été capable de réagir à une sonorité qui lui plaît. Et là, j’en vois qui sourient, parce qu’ils ont vécu cette expérience entre eux, leur animal et moi !

Je ne peux pas vous donner le nouveau et joli nom de Zézette sans trahir la confidentialité de ma communication. Ce que je peux vous dire, par contre, c’est que maintenant, l’ex-Zézette arrive ventre à terre quand on l’appelle, cherche les câlins et aime que sa toute petite gardienne caresse sa fourrure toute douce…

Son histoire, comme d’autres avant elle, me rappelle mon grand-père et ses énormes chevaux de trait comtois et aussi mon père, à la ferme, quand j’étais enfant. Ils disaient « il faut donner un nom à chaque animal et pas n’importe lequel, ça joue sur leur caractère… » J’ai grandi avec des Marquis, des Altesses, des Bella, des Championnes, des Coquettes, des Sultans, des Mignonnes, des Étoiles, des Princes et des Princesses. Ça fait 60 ans… Et eux, en travaillant avec leurs animaux, ils n’avaient pas eu besoin d’apprendre à leur « parler » pour comprendre l’importance de la symbolique des noms…

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