Envie de vous parler des ressentis physiques en communication animale. Sans doute parce que je me suis vraiment fait plaisir avec mes stagiaires de ma dernière formation « Scanning » !

Dans la technique que j’utilise pour communiquer, les animaux transmettent leurs messages de différentes manières. Celle qui leur permet d’exprimer leurs douleurs est l’une des plus surprenantes.

Ils peuvent « montrer » par télépathie, on a alors des images de l’endroit qui fait mal. Mais aussi parfois envoyer leurs douleurs dans notre propre corps. J’ai la chance - heu..., enfin au 6e animal, parfois, c’est un peu lourd ! - de réceptionner ainsi sur moi. J’ai beaucoup, beaucoup travaillé ces perceptions, par une technique que l’on appelle le « scanning ». Tous les communicants n’ont pas ces ressentis, mais mes stagiaires qui en font l’expérience peuvent témoigner combien ce peut être impressionnant !

On ressent ainsi la localisation de la douleur, parfois avec une précision qui déstabilise les pros de la santé, sa nature (ça brûle, ça tire, ça pique...) et son intensité.

Comme je n’ai absolument aucune compétence ni en science vétérinaire, ni en ostéopathie, mes comptes rendus sont parfois... étranges ! « Il a comme un scoubidou à la pointe de l’épaule gauche », « Des petites bêtes croquent dans ses articulations », « Ce petit os rentre et sort dans sa tête », « Je sens mon crâne qui penche fort à droite et j’ai mal à la tête », « Il a une sorte de tuyau décalé dans la gorge »... Je vous laisse imaginer la tête des propriétaires et toute la détresse dans leur regard « mais elle est dingue, comment je vais expliquer ça à mon véto ou à mon ostéo ? » !!!  

Accepter de ne pas comprendre est difficile pour nous, humains. Mais quand je m’en tiens à mes seuls ressentis, ceux qui sont en mesure de les comprendre y parviennent sans difficulté ! Ce n’est pas un hasard si des pros de la santé animale font appel à moi.

Avec l’expérience et parce que (‘tit clin d’œil à mes stagiaires !), je cherche en permanence les validations, certains ressentis qui m’ont été expliqués par les pros se recoupent, se retrouvent. Je peux alors tenter de donner, certes pas un diagnostic, mais des pistes de recherche.

Vous vous demandez comment tout ça est possible ??? Moi aussi !!! Ce que je crois, c’est que les animaux ont une conscience du fonctionnement de leur corps bien supérieure à la nôtre. Quand moi je dis à mon médecin « j’ai mal au ventre », un cheval est capable d’orienter vers un coude précis de son intestin. Pour eux, depuis la nuit des temps, c’est une question de survie. En pleine liberté, un cheval en début de colique ne mangera pas n’importe quelle herbe... Et cet instinct, profondément ancré en eux et que l’on ressent si fort chez les animaux sauvages, résiste à toute forme de domestication.

Je vous raconte tout ça, derrière mon écran, mais avec la jambe gauche surélevée pour tenter de dissuader mon genou de jouer à Bibendum, version gonflée... Parce que je n’en reste pas moins une idiote d’humaine et qu’une grosse erreur m’a valu, il y a plus d’un mois, une réaction violente (et… légitime !) d’un poney. Ben vouiiii, je ressentais très fort la douleur sur l’une de ses vertèbres. Je suis restée appuyée contre son flanc et j’ai mis l’index là où ça fait mal pour montrer l’endroit à sa propriétaire. M’enfin... si vous me dites que vous avez hyper mal à l’épaule et que je vous secoue comme un prunier en disant « c’est bien là que vous avez mal, hein ? », vous faites quoi, vous ? Y sont pas plus bêtes que nous !!!

Ma malchance, c’est que ce petit bout de cheval haut comme trois pommes savait viser juste avec son mini pied ! Et que depuis plusieurs semaines, j’ai mal et je peine vraiment à me déplacer. J’en profite d’ailleurs pour remercier de leur compréhension les gardiens qui ont accepté de décaler leurs rendez-vous ou de communiquer à distance, le temps que la « science médicale » parvienne à me remettre sur mes deux jambes !

 

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