En communication animale, quasiment tous les chats disent avoir « une mission » auprès d’un humain. Tous affirment qu’ils ne sont pas là par hasard, que l’homme ne les choisit pas, que ce sont eux qui décident de là où ils doivent (ou ils veulent) vivre. Indépendants à l’extrême, peut être plus encore que les autres animaux, les chats refusent catégoriquement la notion d’appartenance. Libres ils sont, libres ils veulent rester !

Ce sont des animaux passionnants et fascinants... Quand on dialogue avec eux, c’est dans d’autres mondes qu’ils nous emmènent avec autant d’intelligence que de sensibilité. Ce n’est pas par hasard que la légende leur prête plusieurs vies… Connaissez-vous leur histoire ?

Les paléontologues hésitent quant à l'ancêtre du chat domestique. Certains scientifiques pensent qu'il s'agirait du Proailurus lemanensis, un félin ayant vécu en Eurasie il y a 25 millions d'années.

Pendant des décennies, les historiens ont cru que la domestication des chats était apparue en Egypte, vers 2 000 avant Jésus-Christ. Mais, en 2004, des archéologues découvrirent, à Chypre, une tombe datant de 7 000 avant notre ère, contenant les restes d'un chat à côté de ceux d'un humain... Le début de la domestication de ces petits félins daterait donc de...10 000 ans avant notre ère !

Dans l'Egypte antique, associé à la déesse Bastet, le Miw, (traduisez « Miaou ») devint un animal sacré, momifié après son décès et placé dans un sarcophage. Le tuer était puni de mort !

Les Grecs, devant le refus des Egyptiens de leur vendre des félins, volèrent un couple de chats, lors d’une expédition secrète en l'Egypte. S’ils n'eurent jamais dans ce pays de statut divin, ils remplacèrent avantageusement les belettes et les fouines pour défendre les récoltes contre les petits prédateurs.

 A Rome aussi, le chat fut rapidement adopté. Le culte de Bastet fut alors associé à celui de la déesse Diane. Puis, en raison de l'expansion de l'Empire romain, les félins se répandirent sur tout le pourtour du bassin méditerranéen.

 Après la disparition des cultes païens, le chat ne fut pas rejeté pour autant. Pendant une bonne partie du Moyen-âge, les félins étaient très appréciés pour leurs talents de chasseurs.

 Ce n'est qu'à partir du XIV° siècle que le chat commença à être associé à Satan et aux flammes de l'enfer, en raison de sa vision nocturne, de son besoin de sommeil et de son appétit sexuel ! Réputés avoir neuf vies et être les animaux de compagnie des sorcières, de nombreux félins furent alors jugés et condamnés au bûcher. A cette époque, posséder un chat, surtout s'il était noir, était passible de la peine de mort !

Certains historiens considèrent d’ailleurs que l'élimination massive des chats eut pour conséquence le développement foudroyant de l'épidémie de peste noire (1347 à 1350). Les rats porteurs du virus, sans la menace de leur prédateur naturel, propagèrent la maladie à travers toute l'Europe.

 Le retour en grâce du chat s'opéra à partir de la fin de la Renaissance, mais sa réhabilitation totale n'eut lieu qu'après plusieurs siècles. Ainsi, le cardinal de Richelieu, principal ministre de Louis XIII portait une affection particulière à ces petits félins. A sa mort, il en possédait 14 ! Et c’est Louis XIV qui décida d'interdire, en 1648, de jeter des chats dans les bûchers de la Saint Jean.

 Au cours du XIX° siècle, la science démontra enfin que les maladies n'étaient pas transmises par les sorcières ou par le diable, mais bien par les microbes ! Le chat, animal très propre, fut alors totalement réhabilité. C'est à partir de cette époque que les félins, outre leurs talents de chasseurs, furent appréciés pour leur grâce et leur sensibilité. Un juste retour aux sources... de l'Antiquité !

 Plus de 9 millions de chats vivent en France. Mais les superstitions ont la peau dure : croiser la route d'un chat noir n'est-il pas encore synonyme de malchance ?

Source : www.histoire-fr.com

 

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